Évènement très populaire en Martinique, le carnaval se prépare toute l’année, que cela soit à travers les costumes ou les chansons. 💃🏽✨ Entre défilés, bals et élections, ce rassemblement populaire représente une période de fête et de décompression pour ceux qui y participent.

Apparu au XVIIe siècle, le carnaval antillais est issu d’une tradition païenne européenne. Pour les colons – alors catholiques – , c’était un moyen de mieux préparer l’abstinence du Carême ; pour les esclaves, il s’agissait d’une période permettant de se réapproprier leurs coutumes africaines sans contrainte. Au fil des années, les esclaves décidèrent d’imiter leurs maîtres en y intégrant leur culture (masques, chants, danses, couleurs…) leurs croyances et leurs instruments de musique (tambour, ti-bois, cha-cha…).

Les jours gras

Aux Antilles, les festivités se déroulent sur quatre jours, que l’on appelle les jours gras.

Le samedi avant les jours gras ont lieu les parades des reines et mini-reines précédemment élues.

Dimanche gras est le premier jour de célébration. Chacun opte pour le déguisement de son choix. Le roi Vaval est révélé au public et parade parmi le cortège multicolore. Des chars à thèmes et les groupes à pied défilent en respectant un parcours. Des “vidés” se forment derrière les groupes et reprennent en chœur les chansons traditionnelles et les nouvelles créations du carnaval.

Lundi gras : place au mariage burlesque ! Les hommes se déguisent en femmes et les femmes en hommes.

Mardi gras : pour les plus courageux, le défilé commence à l’aube et l’on fait la fête en pyjama. Dans l’après-midi, les diables et diablesses rouges débarquent au coeur du vidé. Le thème est le rouge et le noir.

Et enfin, le mercredi des Cendres marque la fin du carnaval et également du dernier jour du roi Vaval. Les carnavaliers sont habillés en noir et blanc, couleurs adéquates pour les obsèques.
En début de soirée, sa Majesté Vaval est incinérée mais renaîtra de ses cendres l’année prochaine.